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Sujet: L'échafaud de Victor Hugo - Commentaire composé Y'a quoi à dire sur ce texte?
Je suis monté à cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot décisif, selon moi; ce mot, le voici. (Écoutez! écoutez! ) Après février, le peuple eut une grande pensée, le lendemain du jour où il avait brûlé le trône, il voulut brûler l'échafaud. (Très bien! — D'autres voix: Très mal! ) Ceux qui agissaient sur son esprit alors ne furent pas, je le regrette profondément, à la hauteur de son grand coeur. (À gauche: Très bien! ) On l'empêcha d'exécuter cette idée sublime. Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous votez, vous venez de consacrer la première pensée du peuple, vous avez renversé le trône. Maintenant consacrez l'autre, renversez l'échafaud. (Applaudissements à gauche. Protestations à droite. ) Je vote l'abolition pure, simple et définitive de la peine de mort. Victor Hugo
Que savons-nous? qui donc connaît le fond des choses? Le couchant rayonnait dans les nuages roses; C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent; Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie, Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie; Grave, il songeait; l'horreur contemplait la splendeur. (Oh! pourquoi la souffrance et pourquoi la laideur? Hélas! le Bas-Empire est couvert d'Augustules, Les Césars de forfaits, les crapauds de pustules, Comme le pré de fleurs et le ciel de soleils! )
Cette page répertorie les différents œuvres ou auteurs partageant un même nom. L'Échafaud, poème de Victor Hugo inclus dans La Légende des siècles L'Échafaud, poème de Victor Hugo inclus dans Les Quatre Vents de l'esprit L'Échafaud, poème de Louis Fréchette
A partir de la troisième strophe, c'est le « couchant » et ses variations de couleurs qui se déploient, à l'image du verbe « empourprait ». Le déclin du soleil connote évidemment l'extinction, soulignée à travers un lexique de la finitude (les verbes « achevait » ou « expirer », par exemple). Enfin, la nuit tombe définitivement, et la menace, latente au début du poème, se fait désormais plus prégnante puisque le « crépuscule » est comparé aux « fantômes ». De nombreux indices soulignent les actes de barbarie dont la guillotine est à l'origine: ainsi, la rime qui associe les monosyllabes « hache » et « tache », ultime signe visible d'une vie qui vient de s'éteindre, renforce l'impression d'une menace omniprésente. L'allitération en (r) présente dans la deuxième strophe accentue elle aussi ce sentiment d'un danger qui plane: cette dernière permet en effet d'insister sur les termes les plus inquiétants, qu'il s'agisse de l'adjectif « te rr ible » ou des noms « tombe r eau » et « r oue ». Enfin, de multiples adjectifs péjoratifs permettent de dresser une représentation de l'échafaud des plus sinistres: celui-ci est tantôt « terrible » (v. 13), tantôt « effrayant » (v. 28), il est à la fois « hideux » (v. 29), « épouvantable et sombre » (la coordination servant l'accumulation).
Un témoin critique La présence physique du poète (J'étais là. Je pensais, vers 19; Et j'étais toujours là, je regardais, vers 25) le montre comme un spectateur attentif de la scène. ]