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Cette tragi-comédie remporte un véritable triomphe, mais vaut à son auteur de nombreuses attaques. On accuse Corneille d'avoir plagié l'oeuvre espagnole dont il s'est inspiré pour cette pièce, Las Mocedades del cid de Guillén de Castro. On lui reproche également de n'avoir pas respecté les règles qui sont en train de s'imposer dans la création théâtrale. La Querelle du Cid se poursuit pendant plus d'un an, si bien que Corneille garde, pendant trois ans, un silence prudent. C'est avec la tragédie que le dramaturge renoue avec la scène. Pour le choix de ses sujets, il privilégie d'abord l'Antiquité latine avec Horace (1640), Cinna (1641) et Polyeucte (1642), et s'inspire ensuite de personnages originaires de pays réputés barbares, comme les Parthes et les Huns avec Rodogune (1645) et Attila (1667). Acte 1 scène 6 le cid 2016. Peu à peu, Pierre Corneille est concurrencé par un jeune auteur: Jean Racine. En 1670, il subit un terrible affront: sa tragédie Tite et Bérénice est moins appréciée que la Bérénice de son rival.
II – L 'exp ositio n du d ilem me Les deu x str ophe s suiva nte s constit uent l' exp osé d u d ilemme. a) les deux term es de l' alter native sont per çus c omm e vi olemme nt c ontra dictoir es: l'excl amati on « Que je sen s de r udes co mbats! » v. 301 et la pré positi on « c ontre » au t out d ébut d u vers 302 so uligne nt le c ho c des contr aire s. Acte 1 scène 6 le cid 2015. L e v erbe sentir du ver s 301 pe ut avoi r une d oub le signif icati on: an nonce du c ombat p hysi que à venir m ais au ssi et s urtout é non cé du co mb at i ntéri eur de Ro drigu e d ont l es de ux term es s ont juxt apo sés à l'hémi stiche dan s le vers 30 2 gr âc e à l'inver sio n de la c onstr uctio n: « Contr e mon propre honne ur mon amour s'intére sse. ». Cet te antit hè se se p oursuit t o ut au lo ng de s deu x str ophes.
[pic 4] ➔ Strophe 2 ⇨ - Exclamat° « que je sens de rudes combats! » et préposit° « contre » → souligne le choc des contraires - Verbe « sentir » → annonce le combat physique qui arrive + le combat intérieur de Rodrigue ⇨ - Des antithèses construites sur des parallélismes « il faut venger un père et perdre une maîtresse/ l'un m'anime le ♡, l'autre retient mon bras », « réduit au triste choix ou de trahir ma flamme/ ou de vivre en infâme » → renvoient au dilemme de Rodrigue { il y a une progress° entre ls 2: la 1 ère énonce la situat° dont il ne peut échapper alors que la 2 ème met en scène les protagonistes au ♡ de la crise}... Uniquement disponible sur
Ce dilemme tragique (que l'on peut qualifier de choix cornélien... ) est la base du monologue que nous allons étudier à présent et se situe à l'Acte I, scène 6. Comment s'exprime le dilemme de Rodrigue? Il y a trois mouvements, toutes les 10 lignes. Corneille : Le Cid : Acte I scène 6 : Les stances du Cid. La 1ere strophe est parsemée du champs lexical de la mort "Percé" (blessure corporelle qui fait comprendre l'intensité de sa souffrance), "mortelle", "abattue", "tue", "peine"; ses deux derniers vers sont un chiasme qui traduit l'enfermement de R. Dans la 2eme et 3eme il y a énormément d'opposition et de symétrie (l'un/l'autre, "ou de trahir ma flamme, / Ou de vivre en infâme" etc... ) Les deux derniers vers de chacune des 2eme et 3emes strophes sont basés sur la même construction ("faut-il.. " x2 et "M'es-tu donné pour.. ") = Dilemme (en quelles mesure exactement? ) R. est amoureux, sensible (il souffre), soucieux de son devoir et de son honneur (envers son père et Chimène) C'est un monologue délibératif qui doit le mener à un raisonnement (? )