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Publié le 12/04/2013 à 0h00 La troupe amateur de Champcevinel s'est produite samedi au centre multimédia avec son dernier spectacle cabaret, « Bulles de champ ». De quoi réjouir le public qui a su apprécier l'autodérision de ces sketches, parfois, décalés, toujours pleins d'humour… photo Nicolas caminel
Veillée tardive à l'Hôtel de ville de Bulle. En ce soir d'Ascension, Daran est contraint de jouer les prolongations. La faute à des problèmes de sonorisation et à des douaniers tatillons qui lui ont fait manquer son soundcheck. Mais, le chanteur de «Dormir dehors» a connu de plus rageantes déconvenues. Malgré un auditoire clairsemé, les chansons compactes de Pêcheur de pierres assènent un rock qui ne laisse pas de marbre. Toutes guitares dehors, celui «qui pense faire de la musique jusqu'à son dernier souffle» peut aussi compter sur un réservoir d'airs suffisamment accrocheurs pour réprimer les bâillements. Et sur une palette de couleurs musicales bien plus nuancée qu'à ses débuts, même si elle reste sans égale avec le mésestimé Déménagé, de loin le plus bel album de cette âme rock ayant trop longtemps sommeillé dans un corps de variété sans saveur. Le rallye bulle cabaret contemporain. Peu avant, les Francomanias ont recueilli Raphaël, ange nocturne qui explore ses propres songes, imagine des textes et musiques d'aller-retour sur fond de guitares classieuses, de pianos plaintifs, de fragilité trouble et androgyne.
Si, sur disque, ce Français d'origine argentine ne fait que peu de cas des contingences de styles, ses postures d'insoumis et de poète rock en rébellion finissent par lasser. Starlette canaille En début de soirée, Olivia Ruiz, seule voix féminine des «Francos» ose s'approprier le «Fait moi mal, Johnny, Johnny, Johnny. Cabaret Le Rallye 0269193111 Annuaire. Envoie-moi au ciel», signé jadis Boris Vian et pérennisé par la voix montée sur bretelles de Magali Noël. Olivia Ruiz s'en tire très bien, en jeune femme à la fois théâtrale et canaille. C'est d'ailleurs l'esprit de ces chansons-là, celles léguées aussi par le répertoire naturaliste de l'entre-deux guerre (Fréhel ou Damia) et reprises depuis deux décennies par toute l'alternative de la chanson-rock française dont l'ex – «Star Académycienne» se réclame, qui lui convient le mieux. Evitant une mue en ridicule versant féminin de Patrick Bruel, Olivia Ruiz convoque valse, tango et musette dans son cabaret-guinguette rythmé souvent d'un accordéon volant. Même si son tour de chant manque encore de liant pour séduire pleinement, la jeune chanteuse de «J'aime pas l'amour» possède de sérieux atours.