pakdoltogel.net
Le succès a été foudroyant et Dostoïevski passe depuis pour un voyant, un prophète. » LIRE AUSSI - Saint-Pétersbourg: octobre 1878, la nuit blanche de Dostoïevski En sortant de Notre-Dame-de-Vladimir, Fiodor longe la Fontanka puis rejoint la perspective Nevski. Il hait les somptueux hôtels particuliers, les restaurants, les magasins de luxe qui la bordent et qui sont une offense à tous les humiliés des faubourgs populeux. Comme toujours, une force inconnue l'attire vers la place du Sénat où les nouveaux temps des troubles ont commencé par le soulèvement des décembristes. Le sang a coulé. Les mutins ont été arrêtés, déportés ou exécutés. Leurs idées ont cependant continué à cheminer. Malgré les réformes engagées sous le règne d'Alexandre II, elles se sont radicalisées jusqu'au nihilisme. Dostoïevski s'est arrêté devant Le Cavalier de bronze. La statue équestre de Pierre est nimbée d'une légère brume qui monte de la Neva. Pour Fiodor, le créateur de Saint-Pétersbourg est le premier des nihilistes.
Survol de Saint-Pétersbourg en drone pendant les nuits blanches
C'est en rencontrant la petite-fille de ce personnage que Michel de Grèce entendant pour la première fois l'histoire de cet homme, ce Romanov, dont il n'a jamais entendu parlé. Et pour cause, il fut rayé, encore aujourd'hui, de la généalogie royale pour trahison. Ce récit est son histoire est, en quelque sorte, sa réhabilitation, même si celle-ci n'est que littéraire. Le lecteur découvre un jeune garçon particulièrement doué, très sentimental, qui aime sa mère au-delà de tout. Mais c'est un enfant fragile, qui deviendra un adulte tout aussi instable. Bel homme, romantique, sa détresse il la noiera dans l'alcool et dans les femmes. Principalement une: Fanny Lear. Cette courtisane américaine sera l'amour de sa vie et la cause de sa déchéance aussi. Pour elle, il fera tout, notamment aller à l'encontre de sa famille. Ce personnage m'a à la fois émue, énervée, charmée et fait pleuré. Sa vie aura été une belle histoire d'amour mais aussi un drame. Ce récit est parfaitement écrit par Michel de Grèce, qui manie l'art de la biographie d'un main de maître.